
31 octobre
L’Église copte fait aujourd’hui mémoire de Rueiss, vagabond de Dieu et fol en Christ. Il naquit vers 1334 dans un village du delta du Nil d’une famille de pauvres paysans. Dès l’enfance, le jeune Furayg dût aider ses parents dans les durs travaux des champs ; il y employait un petit chameau qu’il appelait Rueiss, « petite tête ». Quand se déclenchèrent de féroces persécutions contre les chrétiens, le père de Furayg renia sa foi. L’enfant s’enfuit, prenant le surnom qu’il avait donné à son chameau et vécut en vagabond, à travers toute l’Egypte, dans la pauvreté la plus grande. Pour échapper à l’estime que sa sainteté lui attirait partout, Rueiss simula la folie, se fit appeler Tegi, « le fou », et se mit à errer nu, refusant de parler, même quand il était pourchassé et humilié. Homme de profonde prière, « contemplatif de Dieu », Rueiss mourut le 21 babah 1404, le 18 octobre du calendrier julien ; il fut enseveli dans la petite église de saint Mercure, au lieu-dit Dayr al-Handaq. Cette église fut restaurée en 1937, et alentour se sont élevés l’Institut supérieur d’études coptes, le nouveau siège du Patriarcat copte et la nouvelle cathédrale du Caire. En mémoire du fol en Christ bien-aimé, on a donné à ce lieu le nom de « Anba Rueiss ».