
19 septembre
Théodore était né à Tarse, en Cilicie, il avait accompli ses études à Athènes et était devenu moine en terre grecque. Arrivé à Rome à l’âge de soixante-six ans, peut-être pour un motif d’étude, il y fut ordonné diacre en peu de temps, puis évêque par le pape Vitalien, qui lui confia le siège vacant de Canterbury. Malgré son âge avancé, mais grâce à une excellente santé, Théodore se donna corps et âme au ministère épiscopal, entreprenant tout d’abord de voyager par toute l’Angleterre, pour connaître par lui-même la terre et la population dont il avait été élu pasteur. Il réorganisa en profondeur la vie de l’Église anglaise : il fut à l’origine du premier concile de l’histoire britannique à Hertford en 673 ; il répara les multiples divisions qui s’étaient créées entre les chrétiens d’origine celte et ceux d’origine anglo-saxonne ; et, à Canterbury, il ouvrit une école d’études supérieures où l’on enseignait les disciplines classiques de l’Antiquité. De son école sortirent les principaux évêques et réformateurs du christianisme de l’Occident pré-carolingien. Théodore s’éteignit à Canterbury à près de quatre-vingt-dix ans : il avait posé les fondements de la nouvelle Église anglo-saxonne.