Dans ses écrits, Augustin enseigne la forme hérétique du filioque, disant que l'Esprit procède principalement du Père, mais aussi du Fils. La théologie Franck-latine adopta la position augustinienne. En contraste de la théologie Franck-latine, la théologie patristique est la théologie des conciles œcuméniques, parce que les Pères sont ceux qui participent à ces conciles. Les décisions des conciles œcuméniques sont prises sur la base de la théologie patristique. Pour cette raison, quand nous examinons le credo de Nicée ou le credo de Constantinople, nous sommes obligés de retourner aux écrits des pères, qui ont participé à ces conciles, qui les ont formulés afin de comprendre exactement ce que signifie ces credos. Quand les décisions étaient prises par les conciles œcuméniques, ceux qui y participaient avaient conscience qu'ils formulaient des dogmes et des canons sur la base de la théologie des Pères. C'est pourquoi nous trouvons à travers les formulations dogmatiques du 4ème et 6ème concile œcuménique, la phrase « suivant les saint Pères, etc., » ce qui laisse supposer que le concile confesse qu'il suit les Pères et qu'il a la théologie des pères comme sa base.
Par conséquent, les théologiens byzantins, c'est-à-dire les théologiens de l'est de l'empire concentrés à Constantinople, Antioche et Alexandrie, étaient totalement en droit de demander aux Francks que, aussi longtemps qu'ils suivent les décisions du 2nd concile œcuménique, ils soient obligés d'accepter la théologie patristique, qui constitue sa base. Les partisans du pape ne peuvent pas échapper à cette demande. Attendu qu'ils revendiquent l'adhésion aux décisions du 2nd concile, ils sont tenus d'accepter toutes les conséquences de cette adhésion, incluant l'acceptation du credo de Nicée-Constantinople, et son authentique interprétation contenue dans les écris des pères. Photius le Grand avait totalement raison, quand il écrivait ces mots, Sur la mystagogie du Saint Esprit, en réponse aux accusations des missionnaires francks en Bulgarie qui accusaient les Grecs d'être hérétiques. Photius rappela à ce moment-là, le témoignage du pape Jean VIII, lequel affirme qu'il reconnait la théologie des Grecs concernant le filioque et accepte la décision du 8ème concile œcuménique de 879 sur la controverse du filioque. Dans son œuvre, Photius s'est basé sur les catégories de la théologie patristique, qui constitue la fondation des décisions du 1er et 2nd concile, et insiste sur les raisons, qui font du filioque une hérésie.
A suivre....
tentative de traduction par un moine de Nimes