Les saints Pères de l'Eglise
Des théologiens orthodoxes contemporains acceptent dans leurs écrits les présuppositions de la doctrine du filioque, mais rejettent la doctrine comme telle. Ce n'est pas acceptable, parce que pour accepter les présuppositions d'une doctrine, il faut accepter la doctrine comme telle, et pour rejeter une doctrine, il faut rejeter les présuppositions comme bonnes, lesquelles signifient qu'on devrait accepter ou rejeter le filioque entièrement avec ses présuppositions.
La différence, donc, entre les Orthodoxes et les Francks-Latins réside, en première instance, en cela que les premiers acceptent dans une voie logique les présuppositions et les conséquences de termes des Pères de l'Église, pendant que les derniers ne suivent pas la façon logique de la doctrine de ces Pères et des deux premiers conciles œcuméniques en particulier.
Dans une seconde instance, la différence entre les Orthodoxes et les Francks-Latins réside dans leur méthode théologique. Ces derniers croient qu'ils peuvent user de catégories philosophiques pour examiner l'essence de Dieu et qu'ils peuvent employer l'anthropologie et certains systèmes philosophiques pour comprendre le dogme de la Saint Trinité. Cela de quelque manière que ce soit, est inacceptable pour les Pères de l'Église, qui insistent comme nous l'avons noté plus haut, sur la radicale distinction entre « incréé » et « créé ».
Les Pères tiennent que l'homme n'est pas une image indifférente de Dieu, et pour cette raison, nous ne pouvons pas user de la psychologie humaine pour examiner le mystère de l'essence de Dieu. En effet, pour les participants dans la theosis (déification), les prophètes, les apôtres et les saints, la nature et l'éternelle gloire de Dieu est révélée dans un chemin qui transcende les sens, la raison et l'esprit.
A suivre....
tentative de traduction par un moine de Nimes