
5 juillet
Luthérienne allemande, petite-fille de la reine Victoria, elle épouse, en même temps que son grand-duc Serge, la Russie puis l'Orthodoxie. Celui-ci assassiné, elle devient l'ange consolatrice de toutes les misères (une petite mère Teresa), fonde l'hôpital des pauvres aux technologies de pointe, et cette étonnante communauté de moniales infirmières (une révolution à l'époque) : le couvent Marthe-et-Marie. Quand Lénine s'apprête à l'arrêter, refusant d'être sauvée par le Kaiser, elle choisit librement de partager la Passion de son peuple tant aimé. Le 17 juillet 1917, jetée au fond d'un puits, on l'entend chanter les tropaires de la Résurrection et l'hymne des chérubins. Elle célèbre son propre martyre comme une procession d'offrandes de la divine liturgie. Ni les grenades ni la terre lancée ne peuvent étouffer sa voix chantante. Ainsi part-elle rejoindre le choeur des chérubins. Canonisée, elle est immensément populaire. Elisabeth a aussi bouleversé la vie de celui qui l'a assassinée. C'est par son témoignage qu'on connaît les derniers instants de sa vie terrestre. Il était horrifié d'entendre que ceux qu'il tuait chantaient les louanges de Dieu. Sainte Elisabeth est une des plus grandes saintes de la Russie moderne. (p. Daniel Ange)