Juif!
Demain soir commence la fête d’Hanouccah. Cette fête commémore le miracle (ou plutôt, les miracles!) qui ont eu lieu lors de la re-dédicace du Temple au temps des Séleucides. Alexandre le Grand avait conquis Israël (entre autre), et après sa mort, son vaste royaume fut partagé entre ses généraux et ses descendants, les Ptolémées et les Séleucides. Les Séleucides étaient des Syriens et régnèrent sur Israël. Un certain nombre de Juifs commençaient alors d’adopter des coutumes hellénistiques, et certaines pratiquèrent des opération pour annuler leur circoncision afin de pouvoir participer pleinement dans les joutes sportives grecques (qui se pratiquaient nus, et être circoncis était synonyme d’être sujet de railleries). Sous Antiochus Epiphanès, de nombreuses pratiques juives furent interdites, telle que l’étude de la Torah, la circoncision, le Shabbat – et le Temple à Jérusalem fut souillé par une statue de Zeus dans le Saint des Saints, et des sacrifices de porcs sur l’autel d’or.
De nombreux Juifs se soulevèrent, et préféraient mourir en tant que martyrs plutôt que de céder aux pression imposés sous peine de mort par Antiochus. Une poignée d’hommes, les Maccabées prirent les armes et dans une guerre de guérilla, en vinrent au bout de l’armée séleucide. Alors qu’ils voulaient re-consacrer et dédier le Temple souillé, il ne restait plus qu’une bouteille d’huile consacrée pour la grande Ménorah dont le feu devait brûler nuit et jour, et pour en fabriquer, il fallait 8 jours. Mais comme par miracle, cette huile qui aurait suffi seulement pour un jour, brûla pendant 8 jours.
Le miracle, c’était l’huile qui brûla pendant 8 jours; mais une autre miracle était que quelques hommes déterminés arrivaient au bout d’une armée puissante.
Cette fête nous pose la question de l’assimilation: est-ce que nous nous laissons avoir par toutes les « pressions » autour de nous, ou les envies que nous pourrions avoir, ou restons-nous fidèles à l’alliance que Dieu a conclue avec nous? A San Francisco, ces jours, il y a des efforts pour rendre illégal la circoncision de tout mâle ayant moins que 18 ans. Or, la circoncision est certainement le marqueur d’appartenance le plus important pour un homme juif. Ils pourront la faire passer leur loi, mais aucune loi ne saura empêcher cette pratique (il n’y aura pas d’exception pour la circoncision juive, même si elle un des rites les plus importante de la religion juive, vieille de 4 millénaires), même si ses opposants l’appellent barbare, mutilation génitale, ou que certains pseudo-historiens mettent en avant l’hypothèse documentaire pour démontrer que les versets concernant la circoncision aurait été rajouté au cycle d’Abraham beaucoup plus tard…
Certaines visions du prophète Daniel semblaient prédire les évènements de Hanouccah, qui correspondent assez aux visions qui se trouvent en Daniel 8. Hanouccah apparait également dans le Nouveau Testament, en Jean: «On célébrait à Jérusalem la fête de la Dédicace. C’était l’hiver. Et Jésus se promenait dans le temple, sous le portique de Salomon. » (Jean 10,22-23). Beaucoup d’auteurs juifs pensent que Hanouccah a une signification plus spirituelle: « Alors, la lumière est allumée pour inspirer, car la lumière du Messie doit brûler vivement dans nos cœurs. ». Alors, Hanouccah n’est pas seulement une fête de délivrance, mais aussi un temps d’espoir messianique.
Il y a plus à faire à Hanouccah que manger des Latkes et des Kreplach: la seule et unique mitzvah de Hanouccah est d’allumer les nerot, les lumières. Ce que nous pouvons apprendre de Hanouccah sont la valeur de la lumière (Jean, n’a-t-il pas écrit « Dieu est lumière »?), du courage et de la foi. A Hanouccah, l’adoration dans le Temple purifié est commémoré. Maintenant, le temple n’existe plus, mais notre maison est un petit sanctuaire dans lequel devrait régner la paix de Dieu, et nos corps sont les temples du Saint-Esprit. Ainsi, nous devrions le traiter ainsi: plein de respect, le gardant pur, traité avec révérence et amour.
Et n’oubliez pas les dreydl et la tzedaqah… et חג חנוכה שמח