Sainte Macrine naquit vers 327, l’aînée de dix enfants d’une vieille famille chrétienne de Cappadoce dont la foi fut mise à l’épreuve pendant la grande persécution de Dioclétien (284-305) – un de ses aïeux maternels avait gagné la palme du martyre – et également sous Maximin (306-310, dont la persécution obligea ses grands-parents maternels à se réfugier dans les montagnes du Pont pendant sept ans. Sa grand-mère paternelle fut sainte Macrine l’Ancienne, disciple de saint Grégoire le Thaumaturge, évêque de Néocésarée dans le Pont, élève d’Origène à Césarée de Palestine. Ses parents, Basile l’Ancien et Emélie, bien que non mentionnés dans les synaxaires byzantins, sont célébrés en Occident. Parmi les frères de Macrine figurent quatre saints de l’Église : Basile le Grand, Grégoire de Nysse, Pierre de Sébaste et Naucrace. Moins connue que ses illustres frères, sainte Macrine est néanmoins considérée comme le « véritable chef spirituel de la famille » : c’est elle qui, après le décès du père, convainquit sa mère de renoncer à la jouissance de la fortune familiale, de libérer leurs esclaves et servantes, et de transformer la maison familiale en monastère. Macrine dirigeait le monastère des femmes et son frère Pierre, celui des hommes.