Le curé de la chapelle du trésor de la cathédrale de Naples, Mgr Vincenzo de Gregorio, s’est empressé d’inviter les présents à « ne pas penser à des calamités ou à des malheurs ; nous sommes des hommes de foi et nous devons continuer à prier. »
Se pose en effet la question de la superstition : où commence le signe du ciel, où finit le désir de l’homme de connaître l’avenir à n’importe quel prix ? Doit-on tirer des conséquences du fait qu’un miracle qui est pur don de Dieu ne se réalise pas ?
Pour la presse italienne, il ne fait pas de doute que lorsque le sang de saint Janvier refuse de devenir liquide, c’est bien parce qu’il y a un gros problème à l’horizon. La dernière fois que cela s’est produit, c’est en 1980, année d’un grand tremblement de terre dans le sud de l’Italie qui avait fait de nombreuses victimes et plusieurs centaines de milliers de sans-abri, deux mois après le « refus » du sang de saint Janvier.
Yves Daoudal rappelle également que « le sang de saint Janvier ne s’était pas liquéfié en 1939, 1940, 1943. Ni en mai 1973, avant l’épidémie de choléra qui frappa la ville. »
Cette fois, Mgr de Gregorio tenait encore l’ampoule dans ses mains lorsqu’il a appelé la foule au calme, demandant qu’on ne pense pas « au désastre ou à la guerre : il n’y a pas de raison ».
Pourtant les désastres ne manquent pas dans le monde moderne, ni la guerre, et si réellement l’absence de miracle de saint Janvier à un sens, c’est bien pour inciter les hommes à se tourner vers le Prince de la Paix, source de tout bien, qui seul sauve l’homme du péché et qui seul peut apporter la solution aux situations les plus désespérées. L’Eglise l’aurait-elle oublié ?
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