Et Jésus répondit aux docteurs de la Loi et aux Pharisiens : « Est-il permis de guérir le jour du Sabbat » ? Mais eux gardaient le silence. Jésus répond parce que les Juifs l’observent : « Et ils l’observaient », dit l’évangéliste. Mais le Seigneur connaît les pensées des hommes. Après l’avoir interrogé, ils se taisent pour réfléchir à la manière dont ils vont répondre à ce que Jésus a dit contre eux. En effet, s’il est permis de guérir le jour du sabbat, pourquoi observent-ils le Sauveur ? Si ce n’est pas permis, pourquoi guérissent-ils leurs bêtes ?
Mais Jésus, ayant pris l’homme, le guérit et le renvoya. Jésus, qui est prudent, commence par guérir l’hydropique en présence des docteurs de la Loi et des Pharisiens, et parle ensuite contre l’avarice, afin de leur faire comprendre par l’exemple de la maladie corporelle la maladie de leur cœur. Enfin, après maintes discussions et exhortations, l’Evangile déclare : « Les Pharisiens entendaient toutes ces choses, eux qui étaient avares, et ils le tournaient en dérision ». Or, l’hydropique a d’autant plus soif qu’il boit davantage, et tout avare augmente aussi sa soif, en ce sens de moins que, ayant acquis ce qu’il désire, il soupire encore, et souhaite d’autres richesses.
Répondant, Jésus leur dit : « Si l’âne ou le bœuf de l’un d’entre vous est tombé dans un puits, quel est celui qui ne l’en tire immédiatement le jour du sabbat ? » Il convainc ainsi ses adversaires, les Pharisiens, que leur avarice les condamne. « Si vous vous hâtez, dit-Il, de sauver le jour du sabbat, prenant conseil de votre seule avarice, un âne, ou un bœuf, ou quelqu’autre animal tombé dans un puits, combien mieux dois-Je délivrer un homme, bien meilleur qu’un animal» ?
Le Sauveur, à sa venue, nous a tous trouvés enchaînés dans les liens de Satan, plongés au fond du puits de la concupiscence, car il n’y a pas de distinction, tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, et tous sont justifiés gratuitement par sa grâce, en vertu de la rédemption qui est en Jésus-Christ.