| Saint Silouane l'Athonite |
APERÇU DE LA VIE
DE SAINT SILOUANENé en Russie en 1866, d'origine paysanne, le starets Silouane arrive au monastère russe de Saint-Pantéléïmon au Mont Athos en 1892. Ardent ascète, il reçoit la grâce de la prière perpétuelle et celle de voir le Christ. Une parole de salut lui est donnée pour lui-même et pour notre temps : « Tiens ton esprit enfer et ne désespère pas ». Après de longues années d'épreuves spirituelles, il acquiert une grande humilité et l'hésychia, c'est-à-dire la paix intérieure. Il prie et pleure pour le monde entier comme pour lui-même et il vit au plus haut degré l'amour des ennemis. Homme à la ressemblance de Dieu, le starets Silouane est, pour le moine et écrivain catholique Thomas Merton, "le moine le plus authentique du XXe siècle". Décédé en 1938, le saint starets a été canonisé par le Patriarcat de Constantinople en 1987. Sa mémoire est célébré le 24 septembre.
Une biographie spirituelle du saint starets est présentée à la page Un saint actuel et universel.
SYNAXAIRE
Le vingt-quatre du mois de septembre, nous faisons mémoire
de notre père saint et théophore, Silouane l’Athonite.« Maintenant, ô Silouane, tu vois face à face le Christ
qui t’apparut quand tu vivais sur la terre. »Silouane, citoyen de la Jérusalem céleste, fut l’enfant de parents pieux, originaires de Russie et vivant à Chovsk, village du diocèse de Tambov. Il naquit en l’an 1868 depuis la naissance selon la chair de Dieu le Verbe, et c’est la glorieuse Mère de Dieu et toujours Vierge Marie qui l’appela au repentir dès sa jeunesse. En effet, dans sa vingt-septième année, il renonça au monde et, ayant reçu en viatique la bénédiction de saint Jean de Cronstadt, il s’en alla en Grèce, à la célèbre Montagne de l’Athos ; là, il s’attela au joug monastique dans le monastère du saint mégalomartyr et médecin Pantéléïmon.
Il s’y consacra à Dieu de toute son âme. Peu après, la Très-sainte Mère de Dieu le gratifia de la prière perpétuelle. Ensuite il fut jugé digne d’une ineffable théophanie notre Seigneur Jésus-Christ lui apparut en gloire dans la chapelle du saint prophète Élie, près du moulin du monastère. Mais, comme la première grâce s’était retirée, le bienheureux fut plongé dans un grand deuil et livré, avec la permission de Dieu, aux tentations des ennemis spirituels, quinze années durant. Il continua cependant de marcher sur les traces du Christ et « offrit prières et supplications avec grand cri et larmes à celui qui pouvait le sauver de la mort » (He 5,7). Enseigné par Dieu, il entendit d’En-haut la voix du Seigneur lui disant : « Tiens ton esprit en enfer et ne désespère pas. »
Tenant ce précepte comme règle infaillible, il suivit la voie d’Antoine, de Macaire, de Sisoès, de Pimène et des autres illustres Pères du désert, dont il égala la mesure et les charismes : il devint lui-même un docteur apostolique et prophétique aussi bien de son vivant qu’après sa mort.
Il laissa en effet des écrits pleins de grâce et d’Esprit Saint qui furent publiés par son disciple le Père Sophrony, fondateur et archimandrite du monastère orthodoxe en Grande-Bretagne. Son disciple a exposé exactement et en détail aussi bien la vie que l’enseignement de Silouane dans la première partie du livre qu’il lui a consacré. Ce livre décrit au lecteur en quoi cet athlète du Seigneur fut grand : devenu comme mort pour le monde par l’observance exacte des commandements, il eut le Christ vivant en lui, selon la parole de Paul (Ga 2,20), et il fut lui-même pour les autres un livre divinement inspiré et écrit par l’Esprit Saint.
Tout cela est rendu crédible par ceux — et ils sont nombreux — qui grâce à lui sont parvenus et parviennent encore à la connaissance de la vérité, venant de toutes les nations qui sont sous le ciel. Car cet homme merveilleux était doux et humble de coeur, intercesseur fervent auprès de Dieu pour le salut de tous les hommes, héraut inégalable de l’amour des ennemis cet amour prouve de la façon la plus sûre la présence véritable de l’Esprit divin.
Le bienheureux Silouane passa de la mort à la vie, rassasié de jours vécus en Dieu, le vingt-quatre du mois de septembre de l’an mil neuf cent trente-huit du règne de notre Seigneur Jésus Christ. À lui la gloire et la puissance pour les siècles des siècles.
Amen.
APERÇU DE LA VIE
DE L'ARCHIMANDRITE SOPHRONYNé à Moscou en 1896, le futur Père Sophrony étudie les beaux-arts et quitte l'Union soviétique en 1921 pour se rendre en France. Il expose aux salons d'Automne et des Tuileries, puis il s'inscrit à l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge à Paris. Cherchant la vie monastique, il devient moine au monastère Saint-Pantéléimon au Mont Athos en 1925. Dès 1930 il est en étroit contact avec le starets Silouane. À la mort du saint starets en 1938, le père Sophrony devient ermite et, entre 1942 et 1947, père spirituel de plusieurs monastères athonites. En 1947 il se rend à Paris pour publier la vie et les écrits du starets Silouane (Starets Silouane, dont la version russe parut en 1952 à Paris et la traduction française en 1973). Empêché de retourner au Mont Athos, le père Sophrony reste en France. En 1959, il se rend en Angleterre pour fonder une communauté monastique, le monastère Saint-Jean-Baptiste, dont il sera le père spirituel jusqu'à son décès en 1993.
Une biographie spirituelle de l'Archimandrite Sophrony est présentée à la page L'Archimandrite Sophrony - Moine pour le monde.
Les PAGES SAINT SILOUANE L'ATHONITE ET ARCHIMANDRITE SOPHRONY sont le fruit d'une collaboration entre l'Association Saint-Silouane l'Athonite et les PAGES ORTHODOXES LA TRANSFIGURATION. Nous vous offrons un portrait spirituel du saint starets, préparé par Maxime Egger, Secrétaire de l'Association Saint-Silouane et plusieurs écrits de saint Silouane, dont des extraits des écrits de saint Silouane qui figurent au livre de l'archimandite Sophrony sur le Starets Silouane : les Lamentations d'Adam, le Repentir, sur l'amour de Dieu, l'amour des ennemis, Notre joie et notre espérance (sur la Mère de Dieu) et les Pères confesseurs ; ainsi que quelques autres textes de saint Silouane qui ne figurent pas au livre de l'Archimandrite Sophrony : lettres adressées à Nadejda Soboleva en 1937 et 1938, des annotations en marge d'un catalogue de plantes potagères et de fleurs, et des entretiens avec les enfants (ce dernier texte figure dans l'édition russe du livre mais pas dans la version française). Nous présentations aussi les Offices de Saint Silouane. L'essai de Christian Portier porte sur les convergences spirituelles entre Thérèse de Lisieux et Silouane de l'Athos, deux grands saints qui sont près de nous. À la page La prière de saint Silouane, on retrouvra un texte du saint starets sur la prière et deux témoignages de l'intensité de la prière d'intercession de saint Silouane, l'un par l'archimandrite Sophrony, l'autre par Mgr Antoine Bloom.
Une biographie spirituelle de l'Archimandrite Sophrony est présentée par Maxine Egger dans L'Archimandrite Sophrony - Moine pour le monde. Nous offrons aussi deux textes de méditations et de réflexions du Père Sophrony, l'un sur la Prière de Jésus, l'autre sur la Paternité spirituelle.
Nous présentons également des informations sur l'Association Saint Silouane l'Athonite, et sur la revue Buisson Ardent, Cahiers Saint-Silouane-L'Athonite. Des adresses et liens web de descriptions, témoignages et images sont présentés à la page Lieux associés à saint Silouane l'Athonite et à l'Archimandrite Sophrony, préparée avec des informations recueillies par l'Association russe de Saint Silouane.
POUR ALLER PLUS LOIN
Le livre incontournable sur saint Silouane est celui de son disciple et biographe, l'Archimandrite Sophrony : Archimandrite Sophrony, Starets Silouane, Moine du Mont Athos : Vie - Doctrine - Écrits,Éditions Présence, 1973 et 1995. Contient la vie de saint Silouane et une présentation de son enseignement par l'Archimandrite Sophrony, ainsi que la quasi-totalité des écrits du saint starets. Voir également : Divo Barsotti, Silouane - Écrits spirituels,Bellefontaine (SO 5), 1976/1994. Biographie et extraits des écrits de saint Silouane. Maxime Egger, Prier 15 jours avec SILOUANE, Nouvelle Cité, 2002. Textes de saint Silouane et réflexions. |
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Les autres principales publications en français de l'Archimandrite Sophrony sont les suivantes :
Voir Dieu tel qu'il est, Labor et Fides, 1984 ; Cerf/Le Sel de la terre, 2004 (version intégrale). 310 p.
Sa vie est la mienne, Cerf, 1981. 186 p.
La félicité de connaître la voie : Des principes en Orthodoxie, Labor et Fides, 1988.
De vie et d'esprit, Cerf/Le Sel de la terre, 1992/1993/1995. 62 p.
La prière, expérience de l'éternité, Cerf/Le Sel de la terre, 1998/2004. 188 p.Voir également la revue Buisson Ardent, Cahiers de Saint Silouane l'Athonite de l'Association Saint Silouane l'Athonite pour des documents, des études et des bibliographies de Saint Silouane et de l'Archimandrite Sophrony.