La Philocalie–Desclée de Brouwer/J.–C. Lattès, p. 156
161. La réalité sensible est fille de l’activité intellectuelle. Elle porte ce qui nous est nécessaire, comme l’à décidé Dieu.
162. Les pensées et les paroles d’un cœur livré au plaisir se propagent comme la peste. A la fumée qui s’en dégage, nous reconnaissons la nature du bois.
163. Demeure dans ta réflexion, et tu ne perdra pas ta peine dans les tentations. Mais si tu la quittes, supporte ce qui t’arrive.
164. Prie pour que la tentation ne vienne pas sur toi (Cf. Mt 6 ,13.). Mais si elle vient, reçois-la comme tienne, et non comme étrangère.
165. Détache ta pensée de toute convoitise. Alors tu pourras voir les artifices du diable.
166. Celui qui déclare connaître tous les artifices du diable se prétend parfait sans le savoir.
167. Autant l’intelligence se dégage des soucis du corps, autant elle discerne les ruses des ennemis.
168. Celui qui se laisse mener par les pensées en est aveuglé. Il voit les œuvres du péché, mais il ne peut en voir les causes.
169. Il en est qui observent apparemment un commandement, tout en étant asservis à la passion, et qui effacent par de mauvaises pensées une bonne action.
170. Quand tu t’approches du seuil du péché, ne dis pas : « Il ne me vaincra pas. » Car plus tu t’approches, plus tu es déjà vaincu.