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11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 06:18

Un article assez surprenant vient de paraître sur Al Masry Al Youm. Cet article relate que les chrétiens

de Sool (Helwan) n’ont pas été forcés de quitter leur villages, et que ceux qui l’ont quittés sont ceux

qui sont la cause des affrontements. Ces paroles sortent d’un chrétien copte, vivant dans ce village

si l’on en croit le journal égyptien.

Ceci est assez dur à croire lorsque l’on voit les vidéos des affrontements qui ont eu lieu à Helwan,

ou encore lorsque l’on voit la destruction de l’église par les habitants musulmans, ou comme dans

la vidéo qui suit, lorsque l’on voit les villageois musulmans refuser l’accès au villages aux

habitants coptes :



Par soucis d’information, voici l’article, qui en profite pour remettre au gout du jour “les mains

étrangères” cités par Moubarak après les attentats du 30/12/2010 à Alexandrie

Après qu’une église ait été

partiellement incendié et démoli,

vendredi dernier,dans  le village

de Sool à Atfeeh, à Helwan,                         des milliers de résidents ont assisté à                        une conférence ce mercredi afin de

renforcer la solidarité entre les

musulmans du village et

la communautés chrétiennes.


Vendredi dernier, la découverte d’une

relation entre un chrétien et

une musulmane a mis le feu  et

des combats ont éclatés entre les

deux familles       ce qui a conduit à la mort de deux musulmans. Les jeunes

musulmans revoltés se sont alors  dirigés vers l’église des Shahedain

(Deux Martyrs)    et l’ont partiellement démoli pour se venger.


L’incident a déclenché d’importantes manifestations au Caire pendant la semaine qui a conduit à des affrontements ce mardi ayant entraîné la mort d’au moins dix personnes et plus de 100 blessés.

Certains observateurs craignent l’absence de sûreté d’état en l’Egypte puisse avoir provoqué

la récente vague d’affrontements sectaires dans le but de détourner l’attention des

manifestants qui réclament que la sûreté de l’Etat soit démantelé.

Lors de la conférence, les participants musulmans et chrétiens chantaient “musulmans et chrétiens,

nous sommes unis”, et les résidents chrétiens ont nié avoir été attaqué et forcé de quitter

le village après l’incident qu’ai subit l’église. Saad Suleiman, un résident chrétien du village,

a fait savoir que les Coptes de Sool restent dans leurs maison et travaillent, comme

d’habitude.

Les seuls chrétiens qui ont fui le village, dit-il, ont été quelques femmes et enfants craintifs

qui sont partis après avoir été témoin de l’incident et de la démolition de l’église.

Souleiman dit que les seuls Coptes qui ont été forcés de quitter sont ceux qui ont causé la crise,

et que la décision de les expulser a été faite par les dirigeants coptes du village.

Les autres coptes dans le village avait réclamé plus tôt qu’ils avaient été attaqués

par des voyous dans une attaque organisée dirigée par les ex-détenus enfuit des prisons.

On ne sait pas comment certains habitants chrétiens peuvent avoir été perçus

comme ayant causé des crises.

“Vous ne pouvez pas séparer les musulmans des chrétiens ici, comme vous ne pouvez pas

séparer le sang de l’eau qui coule dans vos veines”, dit Souleiman.

Les musulmans présents à la conférence ont déclaré qu’ils avaient tenté de protéger

les maisons de leurs voisins chrétiens après l’attaque de église.

Dans une nouvelle tentative pour désamorcer la situation, des religieux musulmans dont

Mohamed Hassan et Safwat Hegazy se sont adressé à la foule. Ils ont souligné que

l’Islam appelle à l’égalité entre les personnes de toutes religions et a averti que les

tensions sectaires sont les fruits de la révolution.


“L’Egypte a des ennemis à l’intérieur et l’extérieur qui ont l’intention de la détruire, et la

seule façon c’est la création de tensions sectaires”, a déclaré Hassan.

Les théories du complot sur la source extérieur qui crée les affrontements sectaires abondent.

Hegazy affirme que l’une des fuites des documents de sécurité de l’État comprenaient une correspondance du renseignement américain pour le ministère de l’Intérieur, quatre jours avant la démission du président Moubarak qui laissait présager le succès de la révolution et a demandé au ministère d’utiliser les affrontements sectaires pour empêcher les révolutionnaires de changer

l’ordre de l’Egypte.

“L’Egypte restera toujours une terre sans danger pour tous les Egyptiens, musulmans et chrétiens”,

a déclaré Hegazy, exhortant la foule à ne pas gaspiller le sang des martyrs en les montant

les uns contre les autres.

La conférence a été également assisté par les Frères musulmans avec leur député Mohamed

al-Beltagy, et l’activiste George Ishaq, et le chercheur Amr Hamzawy et un des

représentants de la jeunesse de la Coalition Révolutionnaire.

Même si la plupart des participants à la conférence semblait faire preuve de solidarité avec

leurs voisins, un petit groupe de jeunes musulmans ont refusé les appels des haut-parleurs

pour reconstruire l’église.

Certains des habitants du village continuent d’entourer le site de l’église démolie :

“Nous préférons mourir ici que de laisser l’église se reconstruire”, a déclaré l’un des jeunes hommes sur le site.

Mahmoud Abdel Alim Gheith, maire de Sool, soutient que les chrétiens du village demeurent

en sécurité dans leurs maisons et que les médias sont à blâmer pour l’exode des chrétiens

de ce village.

Gheith dit que les relations des villageois des deux groupes religieux sont régis par une loi

stipulant que les résidents de toutes les religions devraient être traités également.

Des milliers d’Egyptiens coptes aux obsèques des leurs
au Caire

Plusieurs milliers d’Egyptiens coptes ont assisté jeudi au Caire aux obsèques de chrétiens

tués mardi dans des violences interconfessionnelles, les premières depuis la chute du

président Hosni Moubarak le 11 février.

Six cercueils avaient été alignés sur un autel, dans une église, lors de la cérémonie funèbre.

Un septième a été apporté un peu plus tard. Les violences de mardi, entre chrétiens et musulmans,

ont fait au total 13 morts et 140 blessés.

Nous sacrifierons nos âmes et notre sang pour la croix“, a scandé la foule des fidèles à la fin

du service funèbre, dans l’église Samaan al Kharaz, qui domine le bidonville de Manchiet Nasr.

Les violences ont éclaté mardi sur un grand axe du Caire où des chrétiens protestaient à la suite

d’un incendie criminel qui avait visé leur église, au sud de la capitale.

Des activistes ont appelé à une marche vendredi à partir de la place Tahrir, en signe de solidarité

avec les coptes. Cette place du Caire a été pendant plusieurs semaines le lieu phare de la

contestation qui a abouti à la chute de Moubarak.





L’interminable souffrance des Coptes

Voici l’excellent article de La-Croix qui résume ce que subissent les Coptes depuis début 2011 :

Au Caire, la colère des coptes

Des affrontements très violents

ont eu lieu mardi 8 mars entre

coptes et musulmans dans un

quartier de chiffonniers du

Caire faisant au moins

dix morts et une centaine

de blessés

Une vingtaine de femmes,

toutes vêtues de noir, sont

venues mercredi 9 mars

présenter leurs condoléances.

Harbi Mansour, un chiffonnier

de 26 ans, a été tué

dans les affrontements la veille.

 

Sa femme, Aïda, reste silencieuse au milieu des cris et des pleurs, comme hébétée. La jeune femme

serre contre sa poitrine son fils de 2 ans et demi. « Pendant sept ans, on n’a pas pu avoir d’enfant.

Maintenant j’ai ce petit et je suis enceinte. Je ne sais pas ce que l’on va devenir sans lui…

Que Dieu nous vienne en aide ! »

Mardi soir, Harbi a reçu un appel d’amis qui étaient devant l’une des entrées du quartier des

chiffonniers. « Il est sorti pour aller voir ce qui se passait. Dix minutes plus tard, on nous a appelés

pour nous dire qu’il était blessé, et ses amis l’ont ramené ici. Il avait une balle dans la tête. »

« Faire leur révolution »

Hanna Rostom, un voisin, essaie de reconstituer le fil des événements. « Mardi matin, quand je

suis sorti du quartier, il y avait une voiture de police à l’entrée du Muqattam. ça m’a paru étrange,

on n’a plus vu de policiers ici depuis le début de la révolution. »

Dans la journée, des habitants du Muqattam décident de « faire leur révolution » : ils bloquent

le périphérique à trois voies qui passe devant le quartier, pour dénoncer l’attaque contre l’église

de Sol – un village du gouvernorat de Helwan –, incendiée la semaine passée après une dispute

entre deux familles, provoquée par une relation amoureuse entre une musulmane et un chrétien.

Depuis samedi, des milliers de chrétiens campent devant le bâtiment de la télévision d’État,

près de la place Tahrir, pour les mêmes raisons : ils jurent de ne pas quitter les lieux tant que

l’église de Sol n’aura pas été reconstruite, et leurs droits reconnus par le nouveau pouvoir.



Coptes d’un côté, musulmans de l’autre

« Dans l’après-midi, il y a eu des accrochages entre les gens du Muqattam et les habitants musulmans

de Saïda Aïcha, un quartier voisin. Ils étaient furieux que l’on ait bloqué la route. Ils ont arrêté une

voiture d’un habitant du Muqattam et l’ont battu », raconte Hanna Rostom.

En représailles, les coptes ont fait descendre des habitants de Saïda Aïcha d’un microbus et les ont

roués de coups à leur tour. En fin d’après-midi, deux foules se faisaient face sur un pont, près de

l’entrée du Muqattam : coptes d’un côté, musulmans de l’autre se lançant des projectiles. « Il y

avait un tank entre les deux, qui avançait en direction des chrétiens, comme pour les repousser

vers le quartier. »

Les soldats ont tiré d’abord en l’air, puis sur les pieds des manifestants coptes. « Plusieurs garçons

ont été blessés aux jambes, dont mon voisin de 15 ans, raconte Ayman, qui a participé aux

affrontements. Puis ils ont commencé à tirer directement sur la foule. Il y a eu rapidement

beaucoup de blessés… L’armée a refusé de laisser passer les ambulances, quatre jeunes sont morts

parce qu’ils n’ont pas pu être emmenés à temps à l’hôpital. »

Les manifestants musulmans ont progressé de deux cents mètres à l’intérieur du quartier, pillant

et brûlant maisons et magasins. Selon certains habitants, les assaillants étaient composés de

salafistes (islamistes fondamentalistes) et de « baltaguis », des hommes de main de l’ancien régime.

« Ceux que j’ai vus étaient habillés normalement, ils ne portaient pas la tenue habituelle

des salafistes », témoigne pour sa part Hanna Rostom.

10 morts et 110 blessés

Mercredi 9 mars, au bureau de l’église Al-Qedis-Samaan, on dénombrait 10 morts et 110 blessés –

en grande majorité des chrétiens du Muqattam. « Parmi les victimes, il y a un musulman,

Ali Hassan Hussein. Il habitait le quartier et travaillait comme chiffonnier. Il s’est battu avec

nous », affirme Hanna Rostom.

Cet ingénieur autodidacte de 27 ans, qui fabrique des panneaux solaires, avait été enthousiasmé

par la révolution du mois dernier. « Je suis allé sur la place Tahrir, j’y ai rencontré beaucoup de

musulmans très tolérants et je pensais vraiment que les tensions confessionnelles étaient

derrière nous. »

Après les événements de la nuit, il est pessimiste. « Comment les familles des morts peuvent-elles

oublier que ce sont des musulmans qui ont fait ça ? Comment ne pas se méfier de tout le

monde maintenant ? » Il craint que l’événement provoque une flambée des violences

interreligieuses dans tout le pays.

« D’autant que l’armée est au moins complice : ils ne font rien quand on nous attaque.

Nous avons peur pour nos familles. Nous n’avons pas d’armes, que peut-on faire s’ils nous

attaquent à nouveau ? »
Le pape Chenouda tente d’apaiser la situation

Mercredi après-midi, plusieurs chars se sont postés dans les rues de terre battue d’où on accède

au Muqattam, bouclant le quartier. « Nous avons reçu des menaces des gens de Saïda Aïcha.

Nous sommes en contact avec l’armée pour essayer d’assurer la sécurité des habitants »,

affirmait mercredi le P. Yohannes, l’un des prêtres du quartier.

« L’union sacrée » entre chrétiens en musulmans, qui prévalait pendant la révolution égyptienne,

semblait déjà bien loin. Mercredi, le pape Chenouda, chef de l’Église copte, a demandé aux prêtres d’encourager les manifestants chrétiens du quartier de Maspero – des dizaines de milliers mercredi

soir – à rentrer chez eux, pour apaiser la situation. Mais la colère des coptes risque d’être très

difficile à contenir.

Les coptes encore victimes de violences

(via France-Soir)

Alors que les difficultés de transition

s’accumulent en Egypte après la chute du

président Hosni Moubarak, des affrontements

du rare violence ont opposé au Caire chrétiens

et musulmans.

Ils se sont produits dans le quartier misérable de Moqattam, à l’est de l’agglomération, peuplé essentiellement de coptes éboueurs. Bilan :

treize morts et cent quarante blessés.

« Tous les morts ont été tués par balles,

et les blessés ont aussi été touchés par des tirs », affirme le père Samaane

Ibrahim, qui a dénombré six cadavres. Il met en cause des « voyous » et des « salafistes »,

des islamistes fondamentalistes. Il ajoute que des cocktails Molotov ont été lancés contre des

habitations et que les attaquants ont incendié des entrepôts et des ateliers de recyclage.

Un autre prêtre, Boutros Rouchdi, a compté, dans un hôpital, sept morts coptes ainsi

qu’un musulman tué alors qu’il tentait de défendre

ses voisins chrétiens.


Samedi, les habitants de Moqattam manifestaient contre l’incendie d’une église au sud de la capitale

lorsqu’ils ont été attaqués par des musulmans. Chargée d’assurer la sécurité, l’armée n’a semble-t-il

que trop mollement tenté de protéger les chrétiens. « Nous nous attendions à ce que l’armée nous

défende, confie un habitant. Mais maintenant, nous savons qu’elle est contre nous, comme la police. »

Après l’attentat qui, dans la nuit du Nouvel An, a fait 23 morts dans une église d’Alexandrie, et le

massacre de deux familles, le 30 janvier, dans la province de Minya, la communauté copte, qui

représente entre 6 % et 10 % de la population, continue à vivre dans la crainte. Le 23 février dernier,

ce sont des blindés de l’armée qui ont méthodiquement détruit le mur d’enceinte du monastère

de Wadi al-Natroun, tandis que les religieux chantaient « Dieux est miséricordieux ».
En octobre dernier, lors du synode sur le Moyen-Orient dominé par le dialogue entre chrétiens et

musulmans, un participant déplorait : « Dans tous les pays de la région, sauf au Liban, les chrétiens

sont des citoyens de seconde zone. »

Les cartes pour comprendre qui sont les Coptes d’Égypte

BFM TV nous explique par les cartes, ce qu’il se passe actuellement au Moqatam et à Helwan, et se

pose la question : Ces affrontements, ont il un rapport avec la révolution actuelle en Egypte ?

Les cartes pour comprendre qui sont les Coptes d’Égypte. Plus important encore, qui sont les

ennemis de ces chrétiens, descendants des tous premiers chrétiens du monde. La révolution

égyptienne, cependant, leur a peut-être apporté un peu de soutien chez les démocrates.

Reportages vidéos sur les manifestations des Coptes et les affrontements de ces dernier jours

Suite aux derniers evenements qui ont eu lieu à Helwan et au Moqatam, les chaines TV ont relatés

l’information de ces affrontements. Voici une revue TV de ces différents reportages :

BFM TV : heurts mortels entre coptes et musulmans => Des affrontements entre chrétiens coptes

et musulmans ont fait officiellement dix morts au Caire, relançant les tensions confessionnelles

en Egypte au moment où le pays s’engage dans une difficile transition politique après la chute

du président Hosni Moubarak.



Euronews : Egypte : montée des tensions confessionnelles => La colère des chrétiens coptes

d’Egypte après les heurts meurtriers de ce mardi soir… Au moins 10 personnes ont été tuées,

plus d’une centaine d’autres blessées, lors d’affrontements entre des membres de leur

communauté et des musulmans, relançant un peu plus les tensions confessionnelles au

moment ou le pays s’engage dans une transition politique difficile.



AFP : Violences confessionnelles : les coptes d’Egypte manifestent => Des affrontements

entre chrétiens coptes et musulmans ont fait dix morts mardi 8 mars au Caire. Plusieurs

centaines de coptes ont manifesté contre ces violences mercredi après-midi.



France 24 : La communauté Copte d’Egypte, les oubliés de la Révolution ?



Euronews : Inquiétantes violences interreligieuses au Caire => Au moins treize personnes

ont été tuées dans des affrontements inter-religieux au Caire. Les violences remontent à

hier soir, mais le bilan a été revu à la hausse ce mercredi. Les heurts ont opposé chrétiens

coptes et musulmans, et ce mercredi soir, une manifestation de chrétiens coptes a réuni

plusieurs centaines de personnes dans la capitale égyptienne


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Published by Monastère Orthodoxe de l'Annonciation - dans Actualités

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