14 juillet
L’Église arménienne fait mémoire ces jours-ci de Nersès de Lambron, archevêque de Tarse. Baptisé sous le nom de Smbat, il fut voué par ses parents dès l’enfance à la vie monastique. Confié dès sa seizième année à son grand-oncle Nersès Snorhali, catholicos de l’Église arménienne, Nersès fut ordonné prêtre et s’en alla étudier la tradition monastique sur la montagne Noire. Tout jeune, en 1175, il fut ordonné évêque par le nouveau catholicos Grigor Tlay. Impliqué à plusieurs reprises dans des questions concernant l’union entre l’Église arménienne et celle de Grèce, séparées depuis l’époque du concile de Chalcédoine, Nersès écrivit d’admirables pages pour pousser son Église à s’ouvrir au dialogue et à réformer ses propres coutumes. Nommé archevêque de Tarse en 1180, il demeura fidèle à sa quête monastique tout en continuant à exercer activement et avec grande intelligence le ministère pastoral auquel il avait été appelé. Son ouverture au dialogue et sa passion pour l’unité des Églises, au nom du primat de la charité, lui vaudront des années de calomnies et d’humiliations, mais il ne modifiera jamais ses projets, pas même quand il en viendra à se heurter à la fermeture du clergé grec de Constantinople, insensible à ses appels, malgré l’estime et l’admiration qu’il nourrissait à l’égard de l’Église byzantine. Il est docteur de l’Église arménienne.