Ne pleure pas si tu m'aimes.
Si tu savais le don de Dieu et ce qu'est le ciel,
Si tu pouvais, d'ici, entendre le chant des anges
Et me voir au milieu d'eux,
Si tu pouvais voir se dérouler sous tes yeux
Les horizons et les champs éternels,
Les nouveaux sentiers où je marche,
Si un instant tu pouvais contempler, comme moi,
La beauté devant laquelle toutes les beautés palissent..
Quoi ! Tu m'as- vu(e), tu m'as aimé (e) dans le pays des ombres,
Et tu pourrais ni me revoir,
Ni m'aimer encore dans le pays des immuables réalités !
Crois-moi, quand la mort viendra briser tes liens
Comme elle a brisé ceux qui m'enchaînaient,
Et quand un jour que Dieu connaît et qu'Il a fixé,
Ton âme viendra clans le ciel où l'a précédé la mienne,
Ce jour-là tu reverras celui (celle) qui t'aimait et qui t'aime encore,
Tu retrouveras son coeur et toute sa tendresse.
Saint Augustin