les anges
Ce n'est pas seulement sur la différence entre « l'incréé » et « le créé » que les Pères insistent, mais aussi sur la différence entre « l'âge » et « le temps ». Un « âge » est un interval, dans lequel l'être humain et le reste des créatures vivent et bougent. « Temps » est une catégorie, au dedans duquel la matière existe, et à cause de l'existence de celle-ci, il existe donc la succession des événements. Ce phénomène n'est pas présent dans les anges, qui transcendent les catégories que relate la matière. Les anges ne sont pas limités par le temps, comme nous le sommes, parce qu'ils vivent dans l'âge, au dedans duquel le mouvement n'est pas le même que la matière et la logique. Les anges ne doivent pas avoir une succession de pensées, mais un genre unifié de pensées, lesquelles transcendent les catégories de pensées de l'être humain. En dépit de cela, les anges ne peuvent pas connaître l'être de Dieu (l'essence). Les êtres humains sont encore plus incapables de connaître l'être (l'essence) de Dieu.
St Augustin enseigne qu'en Dieu il n'y a ni passé, ni futur, parce que Dieu transcende les catégories de temps, mais en Dieu, il y aurait un simplement un présent continuel. Le fait est que de quelque manière que ce soit, Dieu ne transcende pas seulement les catégories du passé et du futur mais le présent continuel comme un bien, parce que ce présent continuel est aussi une catégorie qui appartient au temps. De là, Dieu transcende toutes les catégories du temps et des âges, par conséquent, la catégorie qui relate le présent continuel ne peut pas le moins du monde lui être appliqué.
Dans la tradition théologique des Francks, commençant avec St Augustin, il n'y a pas de doctrine de la déification (theosis), ce qui a pour résultat, qu'une évaluation correcte de la possibilité de la connaissance de Dieu dans l'être humain soit absente. En d'autres mots, les Latins ne peuvent pas placer le problème épistémologique au bon niveau et, en conséquence d'un coté attribuer la plus grande aptitude à la raison humaine, et d'un autre coté, la plus grande puissance aux anges qui ne la possèdent pas vraiment. Étant privé de la doctrine de la déification, ils rabattent Dieu au niveau des catégories se rapportant à la pensée humaine et débattent qu'il y a, en effet, ressemblance entre Dieu et les créatures et une vraie échelle de rationalité, laquelle s’étend entre les créatures elles-mêmes.
A suivre....
tentative de traduction par un moine de Nimes