
icône contemporaine

31 décembre
Il naquit vers 1054 sur l’île grecque d’Euripe, en Eubée. Doué d’une immense culture, diacre et professeur de rhétorique dans une école du patriarcat, Théophylacte fut nommé par l’empereur de Byzance archevêque d’Ochrid, centre politique et culturel de l’empire de Bulgarie-Macédoine. Sur le coup, il accueillit de mauvais gré ce qu’il prenait pour une sorte d’exil au milieu d’hommes beaucoup moins cultivés que les byzantins. Pourtant, Théophylacte se soumit librement et avec un esprit créatif à la charge qui lui était confiée ; il fit preuve, en pasteur très avisé, d’une étonnante capacité à mettre à profit sa culture, en en faisant un foyer de sagesse et de communion pour tout le peuple remis entre ses mains d’évêque. Grand prédicateur et commentateur de l’Écriture – il fit une exégèse complète du Nouveau Testament -, Théophylacte étudia l’histoire de l’Église d’Okhrida et la fit aimer ; il avait, en effet, l’intime conviction que connaître l’histoire était l’unique voie pour arriver à minimiser les divisions entre les hommes et pour apprendre à pratiquer cette magnanimité à laquelle invitent déjà les écrits apostoliques. Théophylacte mourut à une date peu précise, entre 1120 et 1126 ; jusqu’à son dernier souffle, il avait employé sa science et son cœur à guérir les conflits qui opposaient de part et d’autre Rome et Byzance, en rappelant les deux parties à l’Évangile.