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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 01:20
LES RESSEMBLANTS AU CHRIST

 

JOSEPH (Genèse 37, 39, 40)

 

Rappelez-vous : nous avons quitté Jacob le Sage après sa réconciliation avec son frère Ésaü. Il retourne à Canaan où il s’installe avec toute sa famille. De tous ses fils, il préfère Joseph, fils de sa femme Rachel et «il lui fit une tunique de plusieurs couleurs». «Ses frères virent que leur père l’aimait plus qu’eux tous et ils le prirent en haine». Joseph a alors un songe qu’il raconte à ses frères:

 

 «Écoutez donc ce songe que j’ai eu ! nous étions à lier les gerbes au milieu des champs ; et voici, ma gerbe se leva et se tint debout et vos gerbes l’entourèrent et se prosternèrent devant elle. Ses frères lui disent : Est-ce que tu régneras sur nous ? est-ce que tu nous gouverneras ? et ils le haïssent encore davantage.»

 

Il a encore un autre songe et il le raconte à ses frères. Il dit : «J’ai eu encore un songe ! et voici, le soleil, la lune et onze étoiles se prosternaient devant moi. Son père le réprimande et dit : que signifie ce songe que tu as eu ? faut-il que nous venions, moi, ta mère et tes frères, nous prosterner en terre devant toi ?» et ses frères le détestent encore plus. Mais Jacob qui connaît la bonté et l’intelligence exceptionnelles de Joseph, garde dans son cœur les deux songes magnifiques de son fils.

 

Un jour, Jacob envoie Joseph vers ses frères qui gardent au loin les troupeaux, pour prendre de leurs nouvelles. «Lorsque ses frères le voient de loin, ils complotent de le faire mourir». Ruben les supplie de ne pas toucher au moins à sa vie, leur conseillant de le jeter dans un puits sans eau. Il veut s’arranger ensuite pour le délivrer. Lorsque l’innocent Joseph arrive près d’eux, ils se jettent sur lui, lui enlèvent sa belle tunique de plusieurs couleurs et le précipitent dans le puits sans eau. Puis, ils s’assoient pour manger. Alors, passe une caravane d’Ismaélites qui transportent des parfums en Égypte. Juda, qui veut aussi sauver son frère, propose de vendre Joseph au lieu de le faire mourir de soif. Ils le vendent donc pour vingt sicles d’argent, tuent un bouc, plongent la belle tunique de plusieurs couleurs dans le sang et la montrent au malheureux Jacob qui croit qu’une bête sauvage a dévoré son fils. Tout le monde essaie de le consoler, mais rien ne peut consoler Jacob de la mort de Joseph.

Pendant ce temps, la caravane emmène Joseph et le vend comme esclave à Putiphar, chef des gardes du Pharaon. Joseph est si habile et droit que son maître lui confie la direction de toute sa fortune. Mais il n’obéit pas à la femme de Putiphar qui est une méchante femme et elle fait croire à son mari que Joseph est malhonnête. Putiphar «enflammé de colère, prend Joseph et le met dans le lieu où les prisonniers du roi sont enfermés.»

 

Et voici Joseph de nouveau persécuté injustement.

 

Dieu veille sur Joseph.

 

Dans la prison, il y a deux grands personnages du palais enfermés avec lui : l’échanson (le sommelier, celui qui s’occupe des vins) et le panetier (celui qui s’occupe du pain) du Pharaon. Chacun d’eux a un songe et il n’y a personne pour l’expliquer. Joseph leur dit : «n’est-ce pas a Dieu qu’appartiennent les explications ? racontez-moi donc votre songe».

 

Songe de l’échanson : il avait vu un beau pied de vigne avec trois grappes de raisin et il avait pressé les grappes dans la coupe de Pharaon et la lui avait donnée. Joseph explique aussitôt : «encore trois jours et Pharaon te rétablira dans ta charge... mais souviens-toi de moi quand tu seras heureux... parle en ma faveur à Pharaon et fais-moi sortir de cette maison... car je n”ai rien fait pour être mis en prison.»

 

Songe du panetier : «Voici, dit-il, il y avait dans mon songe trois corbeilles de pain blanc sur ma tête. Dans la corbeille la plus élevée, il y avait pour Pharaon des mets de toute espèce, cuits au four et les oiseaux les mangeaient dans la corbeille, au dessus de ma tête. Joseph répond : les trois corbeilles sont trois jours. Encore trois jours et Pharaon enlèvera ta tête de dessus toi et te fera pendre.»

 

Ce que Joseph a prédit arrive, mais l’échanson, une fois rétabli dans ses fonctions, ne pense plus au malheureux Joseph qui reste en prison. «IL L’OUBLIA.»

Dieu veille sur le patient et doux Joseph.

 

Deux ans plus tard, le Pharaon fait deux songes extraordinaires : écoutez-les !

 

«Voici, il se tenait près du Nil. Et voici, sept vaches belles à voir et grasses de chair montèrent hors du fleuve et se mirent à paître dans la prairie. Sept autres vaches laides à voir et maigres de chair montèrent derrière elles, hors du fleuve. Les vaches laides à voir et maigres de chair mangèrent les sept vaches belles à voir et grasses de chair. Et Pharaon s’éveilla.»

 

«Il se rendormit et il eut un second songe. Voici, sept épis gras et beaux montèrent sur une même tige. Et sept épis maigres et brûlés par le vent d’orient poussèrent après eux. Les épis maigres engloutirent les sept épis gras et pleins. Et Pharaon s’éveilla.»

 

Le Pharaon, très troublé, appelle tous les magiciens d’Égypte et leur demande l’explication de ces songes. Aucun ne peut les expliquer.

 

Alors, tout à coup, l’ingrat échanson se souvient de Joseph, toujours en prison, et on le fait venir. Joseph s’est rasé, il a changé de vêtements, il est beau, les yeux pleins d’intelligence et de bonté.

 

Joseph explique tout de suite les songes à Pharaon

 

«Dieu a fait connaître à Pharaon ce qu’Il va faire. Les sept vaches belles sont sept années et les sept beaux épis sont sept années : c’est un seul songe. Les sept vaches décharnées et laides, qui montaient derrière les premières, sont sept années et les sept épis vides et brûlés par le vent d’ouest seront sept années de famine... Voici, il y aura sept années de grande abondance dans tout le pays d’Égypte. Sept années de famine viendront après elles... Que le Pharaon choisisse un homme intelligent et sage qui sache faire des provisions pendant les sept années d’abondance et ces provisions empêcheront la famine pendant les sept années de famine qui suivront.

 

Pharaon, conquis par la sagesse de Joseph, dit : «Je t’établis sur ma maison et tout mon peuple obéira à tes ordres. Le trône, seul, m’élèvera au-dessus de toi.»

 

Et voici Joseph devenu le premier ministre de Pharaon.

 

La famine arrive. Les frères de Joseph partent en Égypte pour chercher du blé. Ils ne reconnaissent pas Joseph.

 

Joseph décide de les éprouver et de leur faire comprendre ce qu’ils ont fait. Il fait semblant de ne pas comprendre l’hébreu et leur dit : «Vous êtes des espions !» et il les met en prison. Après trois jours, il les relâche, remplit leurs sacs de blé, y glisse l’argent qu’ils avaient donné pour acheter le blé et leur dit avec une grosse voix je garde l’un de vous en otage et ramenez-moi votre plus jeune frère qui n’est pas venu avec vous. Lorsqu’ils sont de retour auprès de Jacob, leur père, ils ouvrent les sacs de blé et trouvent en plus l’argent et ils ont peur d’une telle générosité.

 

La famine devient plus forte. Malgré le chagrin du vieux Jacob, ils retournent en Égypte avec leur plus jeune frère, Benjamin, qui est précisément le frère bien-aimé de Joseph (Rachel leur mère n’avait eu que deux fils Joseph et Benjamin, les autres sont les demi-frères de Joseph). Lorsque Joseph voit Benjamin, il est bouleversé parce qu’il l’aime, mais il veut éprouver encore ses frères et fait semblant de vouloir emprisonner Benjamin. Juda, affolé, vient le supplier de ne pas faire cela parce que leur père, qui regrette tant Joseph, en mourra. Joseph, en entendant parler de son père bien-aimé, ne peut plus se contenir, il se jette au cou de Benjamin, l’embrasse en pleurant et dit à ses frères qui il est. Il leur donne des chars, des vêtements, des provisions et leur dit d’aller chercher Jacob.

 

Jacob part aussitôt avec toute sa famille.

 

Lorsqu’il voit Joseph, Jacob-Israël, le saisit dans ses bras et lui dit : «Que je meure maintenant, puisque j’ai vu ton visage et que tu vis encore !». Ils restèrent longtemps dans les bras l’un de l’autre.

 

Lorsque Jacob-Israël est sur le point de mourir, il bénit tous ses fils, particulièrement Jacob le miséricordieux, et lui prédit : «Les bénédictions de Ton Père s’élèvent, au-dessus des bénédictions de mes pères jusqu’à la cime des collines éternelles.»

 

Cela veut dire que JOSEPH est l’IMAGE DU CHRIST, Dieu incarné, béni par Dieu le Père.

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Published by Monastère Orthodoxe de l'Annonciation - dans Catéchèse

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