Prime
Lecture du livre de la Genèse.
Melchisédech, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : il était prêtre du Dieu Très-Haut. Il bénit Abram, et dit : « Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre ! Béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains ! » Et Abram lui donna la dîme de tout.
Lecture de l’épître du bienheureux apôtre Paul aux Romains.
Je vous exhorte, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.
Par la grâce qui m'a été donnée, je dis à chacun de vous de n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun.
Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n'ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres.
Lecture du saint Evangile selon saint Matthieu.
En ce temps-là, le premier jour des pains sans levain, les disciples s'adressèrent à Jésus, pour Lui dire : « Où veux-Tu que nous Te préparions le repas de la Pâque ? » Il répondit : « Allez à la ville chez un tel, et vous lui direz : “Le Maître dit : mon temps est proche ; Je ferai chez toi la Pâque avec mes disciples’’ ». Les disciples firent ce que Jésus leur avait ordonné, et ils préparèrent la Pâque.
Le soir étant venu, Il se mit à table avec les douze. Pendant qu'ils mangeaient, Il dit : « Amen, Je vous le dis, l'un de vous Me livrera ». Ils furent profondément attristés, et chacun se mit à Lui dire : « Est-ce moi, Seigneur ? » Il répondit : « Celui qui a mis avec Moi la main dans le plat, c'est celui qui Me livrera. Le Fils de l'homme s'en va, selon ce qui est écrit de Lui. Mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est livré. Mieux vaudrait pour cet homme qu'il ne soit pas né ». Judas, qui Le livrait, prit la parole et dit : « Est-ce moi, Rabbi ? » Jésus lui répondit : « Tu l'as dit ».
Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, Il le rompit, et le donna aux disciples, en disant : « Prenez, mangez, ceci est mon Corps ». Il prit ensuite une coupe ; et, après avoir rendu grâces, Il la leur donna, en disant : « Buvez-en tous ; car ceci est mon Sang, le Sang de l'alliance, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés. Je vous le dis, Je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où J'en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père ».
Tierce
Lecture du livre de la Genèse.
Le Seigneur apparut à Abraham parmi les chênes de Mambré, comme il était assis à l'entrée de sa tente, pendant la chaleur du jour. Il leva les yeux, et regarda : et voici, trois hommes étaient debout près de lui. Quand il Les vit, il courut au-devant d'eux, depuis l'entrée de sa tente, et se prosterna à terre. Et il dit : « Seigneur, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point, je Te prie, loin de ton serviteur. Permettez qu'on apporte un peu d'eau, pour vous laver les pieds ; et reposez-vous sous cet arbre. J'irai prendre un morceau de pain, pour fortifier votre cœur ; après quoi, vous continuerez votre route ; car c'est pour cela que vous passez près de votre serviteur ». Ils répondirent : « Fais comme tu l'as dit ». Abraham alla promptement dans sa tente vers Sarah, et il dit : « Vite, trois mesures de fleur de farine, pétris, et fais des gâteaux ».
Et Abraham courut à son troupeau, prit un veau tendre et bon, et le donna à un serviteur, qui se hâta de l'apprêter. Il prit encore de la crème et du lait, avec le veau qu'on avait apprêté, et il les mit devant eux. Il se tint lui-même à leurs côtés, sous l'arbre. Et ils mangèrent.
Lecture de la première épître du bienheureux apôtre Paul aux Corinthiens.
Mes frères, je parle comme à des hommes intelligents : jugez vous-mêmes de ce que je dis. La coupe de bénédiction que nous bénissons, n'est-elle pas la communion au Sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n'est-il pas la communion au Corps du Christ ? Puisqu'il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps ; car nous participons tous à un même pain. Voyez les Israélites selon la chair : ceux qui mangent les victimes ne sont-ils pas en communion avec l'autel ? Que dis-je donc ? Que la viande sacrifiée aux idoles est quelque chose, ou qu'une idole est quelque chose ? Nullement. Je dis que ce qu'on sacrifie, on le sacrifie à des démons, et non à Dieu ; or, je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons. Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur, et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur, et à la table des démons. Voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur ? Sommes-nous plus forts que Lui ?
Tout est permis, mais tout n'est pas utile ; tout est permis, mais tout n'édifie pas. Que personne ne cherche son propre intérêt, mais que chacun cherche celui d'autrui. Mangez de tout ce qui se vend au marché, sans vous enquérir de rien par motif de conscience ; car la terre et tout ce qu'elle renferme est au Seigneur.
Lecture du saint Evangile selon saint Marc.
En ce temps là, le premier jour des pains sans levain, où l'on immolait la Pâque, les disciples de Jésus Lui dirent : « Où veux-Tu que nous allions Te préparer la Pâque ? » Et Il envoya deux de ses disciples, et leur dit : « Allez à la ville ; vous rencontrerez un homme portant une cruche d'eau, suivez-le. Où qu'il entre, dites au maître de la maison : “le Maître dit : où est le lieu où Je mangerai la Pâque avec mes disciples ?’’ Et il vous montrera une grande chambre haute, meublée et toute prête ; c'est là que vous nous préparerez la Pâque ». Les disciples partirent, arrivèrent à la ville, et trouvèrent les choses comme Il le leur avait dit ; et ils préparèrent la Pâque.
Le soir étant venu, Il arriva avec les douze. Pendant qu'ils étaient à table et qu'ils mangeaient, Jésus dit : « Amen, Je vous le dis, l'un de vous, qui mange avec Moi, Me livrera ». Ils commencèrent à s'attrister, et à Lui dire, l'un après l'autre : « Est-ce moi ? » Il leur répondit : « C'est l'un des douze, qui met avec Moi la main dans le plat. Le Fils de l'homme s'en va selon ce qui est écrit de Lui. Mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est livré. Mieux vaudrait pour cet homme qu'il ne soit pas né ».
Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, Il le rompit, et le leur donna, en disant : « Prenez, ceci est mon Corps ». Il prit ensuite une coupe ; et, après avoir rendu grâces, Il la leur donna, et ils en burent tous. Et Il leur dit : « Ceci est mon Sang, le Sang de l'alliance, qui est répandu pour beaucoup. Amen, Je vous le dis, Je ne boirai plus jamais du fruit de la vigne, jusqu'au jour où Je le boirai de nouveau dans le royaume de Dieu ».
Après avoir chanté les cantiques, ils se rendirent à la montagne des Oliviers.
Sexte
Lecture du livre de l’Exode.
En ces jours-là, le Seigneur s'adressant à Moïse, dit : « J'ai entendu les murmures des enfants d'Israël. Dis-leur : entre les deux soirs vous mangerez de la viande, et au matin vous vous rassasierez de pain ; et vous saurez que Je suis le Seigneur, votre Dieu ».
Le soir, il survint des cailles qui couvrirent le camp ; et, au matin, il y eut une couche de rosée autour du camp. Quand cette rosée fut dissipée, il y avait à la surface du désert quelque chose de menu comme des grains, quelque chose de menu comme la gelée blanche sur la terre. Les enfants d'Israël regardèrent et ils se dirent l'un à l'autre : « qu'est-ce que cela ? » car ils ne savaient pas ce que c'était. Moïse leur dit : « C'est le pain que le Seigneur vous donne pour nourriture. Voici ce que le Seigneur a ordonné : que chacun de vous en ramasse ce qu'il faut pour sa nourriture, un omer par tête, suivant le nombre de vos personnes ; chacun en prendra pour ceux qui sont dans sa tente ».
Les Israélites firent ainsi ; et ils en ramassèrent les uns plus, les autres moins. On mesurait ensuite avec l'omer ; celui qui avait ramassé plus n'avait rien de trop, et celui qui avait ramassé moins n'en manquait pas. Chacun ramassait ce qu'il fallait pour sa nourriture.
Lecture de l’épître du bienheureux apôtre Paul aux Ephésiens.
Mes frères, il y a un seul Corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation ; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous et en tous.
Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don du Christ.
Lecture du saint Evangile selon saint Luc.
En ce temps-là, le jour des pains sans levain, où l’on devait immoler la Pâque, arriva, et Jésus envoya Pierre et Jean en disant : « Allez nous préparer la Pâque afin que nous la mangions ». Ils dirent : « Où veux-Tu que nous la préparions ? » Il leur répondit : « Voici, quand vous serez entrés dans la ville, vous rencontrerez un homme portant une cruche d'eau ; suivez-le dans la maison où il entrera, et vous direz au maître de la maison : “le Maître te dit : où est le lieu où Je mangerai la Pâque avec mes disciples ?’’ Et il vous montrera une grande chambre haute, meublée : c'est là que vous préparerez la Pâque ». Ils partirent, et trouvèrent les choses comme Il le leur avait dit ; et ils préparèrent la Pâque.
L'heure étant venue, Il Se mit à table, et les apôtres avec Lui. Il leur dit : « J'ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir ; car, Je vous le dis, Je ne la mangerai plus, jusqu'à ce qu'elle soit accomplie dans le royaume de Dieu ». Et, ayant pris une coupe et rendu grâces, Il dit : « Prenez cette coupe, et distribuez-la entre vous ; car, Je vous le dis, Je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne, jusqu'à ce que le royaume de Dieu soit venu ».
Ensuite Il prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, Il le rompit, et le leur donna, en disant : « Ceci est mon Corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de Moi ». Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon Sang, qui est répandu pour vous.
« Cependant voici, la main de celui qui Me livre est avec Moi à cette table. Le Fils de l'homme s'en va selon ce qui est déterminé. Mais malheur à l’homme par qui Il est livré ». Et ils commencèrent à se demander les uns aux autres qui était celui d'entre eux qui ferait cela.
II s'éleva aussi parmi les apôtres une contestation : lequel d'entre eux devait être estimé le plus grand ? Jésus leur dit : « Les rois des nations les maîtrisent, et ceux qui les dominent sont appelés bienfaiteurs. Qu'il n'en soit pas de même pour vous. Mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert. Car quel est le plus grand, celui qui est à table, ou celui qui sert ? N'est-ce pas celui qui est à table ? Et Moi, cependant, Je suis au milieu de vous comme Celui qui sert. Vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec Moi dans mes épreuves ; c'est pourquoi Je dispose du Royaume en votre faveur, comme mon Père en a disposé en ma faveur, afin que vous mangiez et buviez à ma table dans mon Royaume, et que vous soyez assis sur des trônes, pour juger les douze tribus d'Israël ».
None
Lecture du livre des Proverbes.
La Sagesse a bâti sa maison,
Elle a taillé ses sept colonnes.
Elle a immolé ses victimes, mêlé son vin,
Et dressé sa table.
Elle a envoyé ses servantes, elle crie sur le sommet des hauteurs de la ville :
Celui qui est ignorant entre ici.
A ceux qui sont dépourvus de raison, elle dit :
Venez, mangez mon pain,
Et buvez le vin que j'ai mêlé ;
Quittez la déraison, et vous vivrez,
Et marchez dans la voie de l'intelligence.
Lecture de l’épître du bienheureux apôtre Paul aux Colossiens.
Mes frères, que personne, sous une apparence d’humilité et par un culte des anges, ne vous ravisse à son gré le prix de la course ; tandis qu’il s’abandonne à ses visions, il est enflé d’un vain orgueil par ses pensées charnelles sans s’attacher au Chef, dont tout le corps, assisté et solidement assemblé par des jointures et des liens, tire l’accroissement que Dieu donne.
Lecture du saint Evangile selon saint Jean.
En ce temps-là, avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux.
Pendant le souper, alors que le diable avait déjà mis dans le cœur de Judas Iscariote, fils de Simon, le dessein de Le livrer, Jésus, qui savait que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, qu'Il était venu de Dieu, et qu'Il s'en allait à Dieu, Se leva de table, ôta ses vêtements, et prit un linge, dont Il Se ceignit. Ensuite il versa de l'eau dans un bassin, et Il Se mit à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont Il était ceint. Il vint donc à Simon Pierre ; et Pierre Lui dit : « Toi, Seigneur, Tu me laves les pieds ! ». Jésus lui répondit : « Ce que Je fais, tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt ». Pierre Lui dit : « Non, jamais Tu ne me laveras les pieds ! » Jésus lui répondit : « Si Je ne te lave, tu n'auras point de part avec Moi ». Simon Pierre Lui dit : « Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les mains et la tête ! » Jésus lui dit : « Celui qui est baigné n'a besoin que de se laver les pieds pour être entièrement pur ; et vous êtes purs, mais non pas tous ». Car Il connaissait celui qui allait Le livrer ; c'est pourquoi Il dit : « Vous n'êtes pas tous purs ».
Après qu'Il leur eut lavé les pieds, et qu'Il eut pris ses vêtements, Il se remit à table, et leur dit :
« Comprenez-vous ce que Je vous ai fait ? Vous m'appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien, car Je le suis. Si donc Je vous ai lavé les pieds, Moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ; car Je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme Je vous ai fait.
Amen, amen, Je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur, ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé. Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez.
Ce n'est pas de vous tous que Je parle ; Je connais ceux que J'ai choisis. Mais il faut que l'Ecriture s'accomplisse :
“Celui qui mange avec Moi le pain
a levé son talon contre moi’’.
Dès à présent Je vous le dis, avant que la chose arrive, afin que, lorsqu'elle arrivera, vous croyiez à ce que Je suis.
Amen, amen, Je vous le dis, celui qui reçoit celui que J'aurai envoyé Me reçoit, et celui qui Me reçoit, reçoit Celui qui M'a envoyé ».
Ayant ainsi parlé, Jésus fut troublé en son esprit, et Il dit expressément : « Amen, amen, Je vous le dis, l'un de vous Me livrera ». Les disciples se regardaient les uns les autres, ne sachant de qui Il parlait. Un des disciples, celui que Jésus aimait, était couché sur le sein de Jésus. Simon Pierre lui fit signe de demander qui était celui dont parlait Jésus. Et ce disciple, s'étant penché sur la poitrine de Jésus, Lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? » Jésus répondit : « C'est celui à qui Je donnerai le morceau trempé ». Et, ayant trempé le morceau, Il le donna à Judas, fils de Simon, l'Iscariote. Dès que le morceau fut donné, Satan entra dans Judas. Jésus lui dit : « Ce que tu fais, fais-le promptement ». Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi Il lui disait cela ; car quelques-uns pensaient que, comme Judas avait la bourse, Jésus voulait lui dire : achète ce dont nous avons besoin pour la fête, ou qu'Il lui commandait de donner quelque chose aux pauvres. Judas, ayant pris le morceau, se hâta de sortir. II faisait nuit.
Lorsque Judas fut sorti, Jésus dit :
« Maintenant, le Fils de l'homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en Lui. Si Dieu a été glorifié en Lui, Dieu aussi Le glorifiera en Lui-même, et Il Le glorifiera bientôt. Mes petits enfants, Je suis pour peu de temps encore avec vous. Vous me chercherez ; et, comme J'ai dit aux Juifs : Vous ne pouvez venir où Je vais, Je vous le dis aussi maintenant.
Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme Je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »