Né à Antioche, Dorothée entreprend avec ardeur des études approfondies. Sa passion pour le travail intellectuel est telle qu’il en oublie le boire et le manger. Il en gardera une santé fragile. Ses études terminées, Dorothée entre au monastère fondé dans le désert de Gaza par l’abbé Séridos. Ce monastère est en fait dirigé par Barsanuphe et Jean, deux moines reclus d’un grand discernement spirituel sous la conduite desquels Dorothée se met aussitôt. Le brave novice est assailli par les épreuves, les scrupules, les tentations. Il aimerait se jeter dans les mortifications comme il s’est jeté dans les études. Sa fragilité physique ne le lui permet pas. Il devra donc pratiquer une ascèse intérieure : l’humilité et l’abandon confiant à ses pères spirituels. Comme il aimerait se retirer dans sa cellule pour y prier jour et nuit! Mais le voilà portier, hôtelier, infirmier, maître des novices. Son combat sera de garder la tranquillité de l’âme et le souvenir de Dieu au milieu des tracas. La charité et le service des frères valent mieux que l’oraison solitaire. A la mort de Jean et de Seridos, Dorothée, après une tentative de vie érémitique, se verra à nouveau chargé d’un monastère. C’est là qu’il rédigera ses "Instructions spirituelles" et la "Vie de son disciple Dosithée."