La piété à elle seule ne suffit pas,
bien qu’elle soit demandée à chaque croyant.
Le prêtre porte sur lui, tout spécialement, la responsabilité de l’annonce de la Bonne Nouvelle et par conséquent celle de la connaissance théologique.
Il est attristant de voir que notre église Antiochienne n’en fait pas une priorité absolue malgré le fait que le concile de Latakieh suppose dans le canon 19 qu’elle fait partie de la Divine Liturgie.
Le canon 19 du concile de Trullo ordonne aux évêques, surtout les dimanches, d’enseigner aux fidèles et dans la même logique, là aussi, ceci est un devoir pour le prêtre.
Si le prêtre est le serviteur de la Parole et c’est en quelque sorte la définition de son ministère, comment pourrait-il accomplir ce service s’il ne s’applique pas à l’étudier d’une façon régulière et profonde ?
L'Église n’est pas seulement basée sur les offices divins ; elle tient aussi et avec la même force sur la révélation des Saintes Écritures ainsi qu’à tout ce qui les préservent et les circonscrivent sur le plan de la Tradition. Saint Paul n’a-t-il pas dit à son disciple Timothée : « En attendant ma venue, consacre-toi à la lecture de l’Écriture, à l’exhortation, à l’enseignement. » (1Tm. 4, 13) et aussi : « Veille sur toimême et sur ton enseignement » (1Tm. 4, 16).
Mgr Antoine du Mont-Liban (Khodr)