Il fallait qu’il obtînt en tout la primauté. (Col I, 18)
On parle beaucoup d’œcuménisme et de la primauté de Pierre, et voici le texte qui nous dit que Christ est la tête du corps de l’Église et qu’en tout Il doit avoir la primauté.
Alors, comment les papes de Rome osent-ils prétendre à une primauté à la tête du Corps de l’Église ?
N’y-a-t-il pas là quelque chose de fondamentalement incompréhensible ?
Le seul Maître c’est Christ, le seul directeur c’est Christ, le seul Chef de l’Église c’est Christ, le seul Fondement c’est Christ et nul ne peut en poser un autre. Le seul grand prêtre c’est Christ.
Comment alors les papes se disent-ils les chefs de l’Église, comment se présentent-ils comme le Fondement sur lequel et duquel dépendent les évêques successeurs des Apôtres ?
Qui peut comprendre cela ?
Qui peut admettre cela sans frustrer le Christ de sa Primauté en toutes choses ?
N’est-il pas donné à nos méditations, ce texte : il fallait qu’Il obtînt en tout la primauté ?
Que devons-nous comprendre ?
À quelle conclusion devons-nous-arriver ?
Pouvons-nous, en conscience et à la Lumière de la Parole de Dieu, envisager ne fusse qu’un instant, de décerner gratuitement la primauté au Papes ?
Dans ce cas, pourquoi Pierre dans ses écrits, ne revendique-t-il pas une primauté parmi les Apôtres, pourquoi n’en fait-il pas montre quelque part, pourquoi affirme-t-il que Christ est le Souverain Pasteur.
Pourquoi Paul n’en parle-t-il jamais comme tel. Pourquoi ne le salue-t-il pas à Rome ?
Pourquoi ne le nomme-t-il pas ouvertement comme primat parmi les apôtres, fondements de l’Église dont Christ la pierre Angulaire, la seule qui compte en premier lieu et en toute primauté ?
Saint Tugdual de Saint-Dolay