12 janvier 2020
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Sainte Césarie, sœur de saint Césaire, fut cloîtrée dès son jeune âge dans un monastère de Marseille pour y être élevée, afin que, destinée par le Seigneur à la conduite et au gouvernement des autres, elle apprît de bonne heure ce qu’elle devait enseigner.
En 513, saint Césaire d’Arles fit construire, aux Aliscamps sous le patronage de saint Jean, le premier monastère de femme que l’on connaisse en Gaule et qui, en 524, fut transféré à l’intérieur des murs d’Arles. Il confia la direction de ce monastère à sa sœur, l’abbesse Césarie, et rédigea la Règle des vierges saintes, inspirée des coutumes liturgiques de Lérins, de la règle de saint Augustin et des écrits de saint Jean Cassien : il imposa la stricte clôture aux moniales. Césarie s'y enferma d'abord avec deux ou trois sœurs. Bientôt une multitude de jeunes filles que leur exemple attirait, vinrent les rejoindre, quittant volontairement leurs biens et leurs parents. Elles se mettaient sous la protection de Césaire et de Césarie. Désireuses de ne quitter le cloître qu'à l'heure de leur dernier souffle, elles voulaient passer leur vie dans la prière, la pénitence et le travail, célébrer la gloire de Dieu dans des psaumes, des hymnes, des cantiques, des lectures pieuses. Elles apprenaient ainsi les lettres et copiaient les livres saints. Césarie, illustre par ses miracles, y mourut au bout de peu d'années le 12 janvier. La gloire de sa sainteté s'était répandue et beaucoup de jeunes filles vinrent se mettre sous sa règle. Cette règle fut adoptée par sainte Radegonde pour son monastère de Poitiers.
Le but de cette règle est l'union au Christ par la prière perpétuelle dans l'attente de sa venue eschatologique. Les principaux moyens utilisés à cet effet sont la clôture à vie, la désappropriation des biens personnels, la communauté d'existence, matérialisée par le dortoir commun, la pauvreté du vêtement, le travail manuel. L’effort porte avant tout sur la prière liturgique, la méditation, la lecture des Ecritures et le jeûne ; ce qui inclut la pratique des vertus, notamment le pardon mutuel et l'obéissance.
L'abbesse, quant à elle, doit veiller au salut de ses sœurs, se préoccuper des biens nécessaires à leur subsistance, accueillir les visiteurs avec bonté et répondre aux lettres de tous les fidèles. Elle doit aussi faire observer la discipline et les moindres articles de la règle. Les moniales, doivent élire à l'unanimité comme abbesse, une personne sainte et spirituelle, capable de faire respecter la règle du monastère et apte à adresser la parole aux visiteurs.
A la mort de saint Césaire le monastère comptait deux cents religieuses. Il avait si grand soin de cette communauté que trois jours avant sa mort, il s'y fit porter, pour la visiter, la bénir. Il demanda à ses successeurs de garder soigneusement la règle qu'il avait édictée peu d'années auparavant.
Published by Unis dans l'Amour de Dieu
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Vie des saints